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Une enquête des sœurs Brontë - La mariée a disparu - Bella Ellis

Dernière mise à jour : 18 mars 2022




Un roman gothique qui m’a intriguée mais pas embarquée.



Une enquête des soeurs Brontë

La mariée disparue

Bella Ellis

Éditions Hauteville

Août 2021

377 pages


Traduit de l’anglais par Karine Forestier


4e de couverture


Yorkshire, 1845. Une jeune femme disparaît, laissant derrière elle deux enfants en bas âge et une mare de sang. Quand les filles d'un humble pasteur des environs apprennent la nouvelle, elles sont horrifiées. Les sœurs Brontë décident aussitôt de mener l'enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. Charlotte, Emily et Anne ne manquent ni d'esprit ni d'énergie ; pourquoi ne pas s'improviser détectives ?

Mais dans cette société rétrograde où on considère que la place d'une femme est au foyer, on voit d'un mauvais œil ces « dames-détectives » qui arpentent la lande en quête d'indices. Qu'à cela ne tienne, les sœurs Brontë sont prêtes à braver tous les dangers pour découvrir ce qui est arrivé à la mariée disparue.



Dans ce roman, on fait la connaissance des sœurs Brontë. On retrouve Charlotte, Anne et Emily , chez leur père. Pour des raisons diverses, elles ont toutes les trois trouvé refuge dans leur maison natale. Et elles se sont mis en tête de devenir “détectrices”.





Une disparition très inquiétante vient d’avoir lieu dans un village voisin, les voilà donc parties pour leur première enquête.


L'ambiance dès les premières pages est très victorienne avec des personnages dont la vie est régie par la morale et l'apparence. Malgré le mystère de la disparition d'Elizabeth et le contexte un peu “horrifique” de sa disparition, le début du roman m'a paru très lent me laissant espérer qu’il prendrait un peu de vitesse par la suite.


Le mystère est bien planté, présent et c’est lui finalement qui m’a tenue en haleine au fil des pages. Je dis finalement, car la dynamique que j’aurais aimé trouver par la suite, n’est pas venue.

J'ai été parfois happée par l'intrigue quand les sœurs enquêtent, et puis tout à coup, cela retombait. J'avoue avoir eu parfois la tentation de lire plus vite certaines parties pour aller à l'essentiel, c'est-à-dire la résolution du mystère.


L’auteure a choisi de nous faire partager les pensées de chacune des sœurs, tour à tour. Elle les décrit comme différentes mais sans pour autant réussir selon moi à les différencier totalement. Des sœurs qui oscillent entre envie d’indépendance et de libre arbitre et un certain puritanisme très victorien.

Les chapitres où Branwell le frère des trois filles Brontë prend une part plus active à l'enquête, apportent à l'action un peu de fraîcheur grâce à sa personnalité plus “exubérante”. Dommage qu’il ne fasse que de rares apparitions pas forcément à son avantage d’ailleurs.

J'ai apprécié la scène de la visite chez Mr Chester (enfin un peu d'action) ou l'on plonge dans le surnaturel. Un bémol cependant, je trouve que l'auteure apporte ce nouvel élément du surnaturel qui est plaisant parce que cela nous fait trembler mais cela reste trop timide pour moi, pas assez assumé. J'ai dû relire le passage pour savoir si j'avais bien compris l'arrivée d'une présence surnaturelle dans l'intrigue. Qu’apporte-t-elle vraiment ? Est-ce bien nécessaire ? Si ce n’est que pour passer un vernis gothique sur l’ensemble ?

D’une certaine façon, ce roman est aussi une galerie de portraits :

J'ai aimé la rencontre des sœurs avec Mme Honeychurch, la mère d'Elizabeth. Elle apporte un peu de consistance à ce personnage, nous permet de comprendre un peu mieux (mais trop peu encore) qui est la disparue. Autre point, au travers du personnage de Mme Honeychurch, et les propos que l’auteure lui fait tenir, on devine de plus en plus la place que va prendre le sujet de "la femme à l'époque victorienne" dans le roman. En l’occurrence, une femme muselée, une société où les hommes sont les maîtres et roi. Une société patriarcal au possible.

Mme Prescott, la femme du médecin, Chester, est prétexte à évoquer une personnalité féminine (féministe ?) intéressante et en avance sur son temps : un parcours atypique pour l’époque avec un un cursus de médecine pour devenir ensuite une femme au foyer. Intéressant car cela me conforte dans l'idée que le roman est aussi pour Bella Ellis le moyen de traiter de la place de la femme dans la société.


Le personnage féminin d'Isabelle Lucas m’a intriguée. Un profil totalement différent : une femme indépendante qui a fait un choix de vie audacieux pour l'époque. Le contrepoint des autres personnages féminins.


Je dirais que cela a été une lecture agréable bien qu'au démarrage un peu lent pour moi. Quelques longueurs nous détournent de l'enquête et du mystère et c’est dommage.


Je ne retrouve pas vraiment ce que j'attends d'un cosy mystery et si je devais catégoriser ce roman, je le mettrais plutôt dans la série roman gothique.



Bella Ellis est le pseudonyme d’une romancière à succès. Bella a eu l’occasion de visiter la demeure des sœurs Brontë quand elle avait dix ans. À l’instant où elle en a franchi le seuil, elle a été happée par leur univers, et cela a marqué le début d’une belle histoire d’amour littéraire avec Charlotte, Emily et Anne. À travers ses romans, Bella Ellis s’emploie à faire renaître de leurs cendres ces trois sœurs aux vies incroyablement romanesques.











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