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Agatha Raisin : La quiche fatale de M.C. Beaton




Un charmant roman so british dans le Londres du blitz.



Agatha Raisin enquête : La quiche fatale

M.C. Beaton

Éditions Albin Michel

Juin 2017

320 pages


Traduit de l’anglais par Esther Ménévis


Un personnage étonnant et détonnant, une Miss Marple contemporaine au langage fleuri et qui aime boire une pinte au pub.


4e de couverture



Sur un coup de tête, Agatha Raisin décide de quitter Londres pour goûter aux délices d'une retraite anticipée dans un paisible village des Cotswolds, où elle ne tarde pas à s'ennuyer ferme. Afficher ses talents de cordon-bleu au concours de cuisine de la paroisse devrait forcément la rendre populaire. Mais à la première bouchée de sa superbe quiche, l'arbitre de la compétition s'effondre et Agatha doit révéler l'amère vérité : elle a acheté la quiche fatale chez un traiteur. Pour se disculper, une seule solution : mettre la main à la pâte et démasquer elle-même l'assassin.



Ce que j’en pense


Je ne connaissais pas le style cosy mystery avant il y a quelques mois. Je l’ai découvert avec Agatha Raisin. Une sacrée découverte ! En ouvrant ce roman, j’ai sauté à deux pieds dans une ambiance so british.

A la retraite depuis peu, la quinqua débarque dans un village de la campagne anglaise. Déterminée à s’intégrer, elle ne trouve pas mieux que de s’inscrire à un concours de quiches. Mais il ne faut pas attendre qu’Agatha fasse les choses comme tout le monde, Agatha triche en proposant une quiche qu’elle n’a pas préparé mais acheté chez un traiteur et la voilà avec un mort sur les bras. Drôle de façon de s’intégrer ! Le ton est donné dès le début du roman.


Faire la connaissance d’Agatha Raisin, c’est faire une drôle de rencontre. Le moins que l’on puisse dire c’est que Agatha a un caractère bien trempé. Elle fume, elle boit, elle est râleuse, un brin arrogante avec des airs de sergent-chef et elle n’a pas sa langue dans sa poche. On a là le concept de l’antihéros qui ne présente aucune des spécificités que l’on attendrait d’une héroïne. Pas forcément sympathique au début du roman (ce qui peut même refroidir le lecteur), ses aventures semblent "l'arrondir" un peu. La fréquentation d’un personnage tel que Bill le jeune et sympathique policier y est peut-être pour quelque chose.

Et pourtant, je dirais que c’est le personnage d’Agatha qui tient tout le roman. L'enquête est pour moi secondaire, presque anecdotique, en tous cas, à prendre au second degré. La galerie de personnages qui apparaissent au fil des pages joue pour beaucoup dans l’ambiance. On rencontre là une bel aéropage de stéréotypes : le couple de vieux acariâtres et impolis, le gentil policier, la femme du pasteur, l’assistant gay, ces dames restées à l’époque victorienne.

Si ce n’est pas un coup de cœur à proprement parler, cela aura été une lecture légère et agréable, et j’aurai sans doute plaisir à retrouver une nouvelle aventure de cette détective atypique.


Née en 1936 à Glasgow, M.C. Beaton, après avoir été libraire puis critique de théâtre, journaliste et éditrice, a finalement pris la plume pour devenir auteur à succès figurant parmi les plus lus de Grande Bretagne. Elle a écrit plus de 150 livres, parmi lesquels deux séries de romans policiers best-seller, la saga des Hamish Macbeth et la série des Agatha Raisin. Elle s’est éteinte le 30 décembre 2019 à l’âge de 83 ans.









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